Comment affronter la pandémie ?

 

Appel de 25 associations guatémaltèques

Un texte à lire ici de grande qualité (signé par 25 associations de la société civile) évoque des pistes pour affronter le virus. A commencer par une réforme radicale d’une société d’exclusion. Un rappel salutaire de tous les groupes de femmes, d’hommes et de jeunes qui vivent dans la pauvreté (extrême), dans des conditions qui ne permettent pas de respecter les directives du pouvoir.

Un appel à des changements en profondeur au Guatemala (mais pas seulement) pour plus de justice, d’égalité, de fraternité et de respect de la Terre, notre Mère.

 

 

La pandémie au Guatemala (suite)

La presse belge fait état de la propagation inquiétante du Covid en Amérique latine. Tous les projecteurs sont braqués sur le Brésil, le Mexique, le Pérou, … Pas un mot sur le Guatemala. La situation y est pourtant particulièrement alarmante, comme on le lira (ici) dans l’entretien avec la « defensora de la salud » auprès du procureur pour les Droits humains.

 Le système sanitaire est déjà défaillant en temps « normal ». Il se révèle tout à fait incapable de faire face à la pandémie. Malgré le courage du personnel soignant. C’est au point que de nombreuses voix ont demandé la démission du ministre de la santé. Sans suite.

Le Coronavirus au Guatemala

Freepik
 
Nos médias nous parlent trop peu des ravages que le Covid-19 provoque et continuera à provoquer dans les pays pauvres. Gérard Lutte nous a envoyé des éléments qui permettent d’un peu mieux imaginer la situation au Guatemala.
Aux côtés des pauvres et des jeunes de la rue. A lire ici.
 
Au Sénégal, le Covid-19 fait également des ravages, découvrir l’article de la RTBF.
Ainsi que dans toutes les grandes villes des pays du Sud de la planète…
 

8 Mars – Droits des femmes

Le MOJOCA a toujours accordé une attention particulière aux filles des rues (Maison du 8 Mars). Les filles et jeunes femmes sont les victimes « privilégiées » des violences institutionnelles et du machisme de la société : El païs de los hombres que no aman a las mujeres. Nous proposons trois articles récents sur la situation de ces jeunes jeunes. Alarmants !
Le Mouvement participera, comme chaque année, aux manifestations festives et revendicatives le 8 mars >Lire

Nuestras madres et l’abuelo

Heureuse coïncidence : la même semaine nous recevions un très bel article sur le travail du Mojoca et sortait sur nos écrans le film Nuestras Madres de César Diaz, un réalisateur belgo-guatémaltèque.

Deux regards complémentaires sur la société guatémaltèque.

Le film de C. Diaz a reçu un excellent accueil de la critique et de nombreux prix bien mérités (lire l’article du Soir).

L’article de Pascale Sury, illustré de très belles photos, rend compte d’une partie du travail réalisé au Mojoca (à découvrir ici). On peut aussi découvrir l’ensemble de son reportage-photo sur ce site (galerie photos).

Vous ne regretterez pas le détour par ces documents.

Un bel article illustré sur le Mojoca : « A 90 ans, Gérard aide les jeunes des rues de Guatemala à se bâtir un avenir »

Les jeunes des rues et le fondateur du Mouvement, Gérard Lutte, ont attiré l’attention de Jonathan Bradfer (RTBF) et de Pascale Sury, photographe. Jonathan et Pascale font un tour du monde pour rencontrer des personnes et projets « inspirants ». Ils ont retenu Mojoca dans leur sélection.
Ils ont déjà fait cadeau au Réseau belge d’amitié avec les jeunes de la rue de très belles photos (www.mojoca.be). Et puis, tout récemment, Pascale a écrit un bel article illustré de quelques-unes de ses photos :

Dont voici un extrait :
Gérard nous emmène découvrir les ateliers de formation professionnelle : la menuiserie, la cuisine, la pâtisserie, la couture, le Mojocafé. Des activités essentielles pour sortir les jeunes de la rue, leur donner des perspectives d’avenir et réparer leur santé : toutes ces activités stimulent leur équilibre, leur dextérité, leur système nerveux affaibli par la drogue. Derrière sa machine à coudre, Joao est concentré sur le raccommodage d’un pantalon.
Dans la pièce voisine, Jackelin, sa copine de 19 ans, enceinte, est en train de suivre son cours de cuisine. Tous deux vont bientôt bénéficier d’une aide pour la réinsertion, de quoi s’entourer de quelques biens essentiels pour vivre une vie à deux et même à trois ! 
En attendant, ils apprennent avec ardeur: « Pour moi, c’était important de venir ici, de sortir de la rue avant d’avoir mon fils. Essayer d’avoir une vie meilleure ! », raconte timidement Jackelin. « La vie est bien mieux ici que dans la rue. Maintenant, mon rêve pour le futur est de finir mes études, de prendre soin de mon fils et d’avoir une maison ».

Prenez le temps de lire tout l’article – c’est ici –. Pas de misérabilisme.
Un regard chaleureux sur ces jeunes que la société guatémaltèque considère comme des ordures. De beaux visages. De belles personnes.
Si cette brève lecture vous convainc que c’est un projet qui mérite d’être soutenu, n’hésitez pas ! Nous manquons cruellement de moyens pour assurer aux 20 « asesores » (accompagnateurs) des salaires à la hauteur de leur travail difficile et gages d’implication dans la durée.
Merci de penser à ces jeunes enfants, adolescents et aux travailleurs de la rue
qui les accompagnent sur les chemins de l’émancipation.
Pourquoi ne pas les ajouter à la liste des bénéficiaires de vos cadeaux de fin d’année ? Qu’elles et ils soient aussi de la fête !

Merci de votre attention.
Belles fêtes solidaires
Jacques Liesenborghs et le CA du Réseau belge d’amitié avec les jeunes de la rue

Notre artisanat

 

 

 

Les formations proposées par le MOJOCA aux jeunes de la rue ont pour but de leur fournir des qualifications (couture, boulangerie, pizzeria) qui leur permettront de vivre dignement, en communauté d’amitié, heureux d’appartenir à un mouvement qui résiste, qui s’engage, qui défend …
A défaut de vous faire goûter les délicieuses pizzas nous vous invitons à découvrir les réalisations de l’atelier couture (sur notre site www.mojoca.be). Elles sont la marque d’une culture et sont simplement belles. C’est du « commerce équitable ».
C’est un encouragement et une aide à retrouver une dignité trop souvent bafouée. Il faut voir la fierté des jeunes qui apprennent que leurs réalisations ont du succès en Belgique et en Italie.

C’est du lien  : utiliser, porter sur soi, offrir  : ça laisse des traces qui invitent à rester reliés par la pensée et ça provoque aussi des questions sur le MOJOCA.
C’est de la beauté, des couleurs, des savoir-faire qui viennent d’une culture et qui nous parlent de l’identité de ces peuples de l’Amérique centrale dont le Guatemala et de la culture du peuple MAYA. Et pour eux se vêtir ainsi selon la tradition est l’affirmation d’une identité, un signe de résistance de la part d’un peuple trop souvent maltraité. Disponibles et visibles sur le site  : porte-clés et porte-monnaie, étui lunettes ou de GSM, sacs avec bretelle d’épaule, au sac double … Et encore : superbes nappes et coussins, sets de tables et précieuses maniques pour les plats chauds. Et de petits objets typiques  : guirlandes, bracelets, poupées, marque-pages, … Un joyeux mélange, à tous les prix, où il est difficile de ne pas trouver quelque chose qui plaise et qu’on peut offrir.

Y songer pour organiser un marché de Noël ? On y sera vite !

Pour les modalités pratiques, s’adresser à Jacqueline : Grand Rue, 33 – 6724 Marbehan – tél. 063 41 39 12
ou Béatrice : rue du bailli, 9 – 5080 Warisoulx – tél. 081 51 35 04.

 

Giammattei ???

C’est le nom du vainqueur des élections présidentielles du 11 aout au Guatemala. Il entrera en fonction en janvier 2020. Seulement 40% des électeurs inscrits ont participé au vote. Une nette baisse par rapport aux scrutins précédents. On peut le comprendre : c’était le choix entre la peste et le choléra.
La présidence du comédien Morales ne laissera que de mauvais souvenirs au peuple. On se souviendra du drame du Hogar seguro (41 jeunes filles brulées vives) et de la détérioration des conditions de vie des plus pauvres. Cette année, il a mis un terme prématurément au mandat de la Commission internationale de lutte contre l’impunité (CIGIC). Il est vrai qu’elle avait trainé en justice pas moins de 650 proches du pouvoir. Dont le fils du Président  ! La Commission avait donné l’espoir aux Guatémaltèques qu’il était possible de lutter efficacement contre la corruption et le crime organisé.
Des citoyens ont eu le courage de peindre une fresque avec la mention : « Merci CIGIC. Le peuple n’oubliera pas ». L’ex-patron de la CIGIC parle, lui dans Le Monde de « détérioration persistante de l’Etat de Droit, de démocratie en déliquescence, d’Etat capturé aux mains des groupes les plus puissants ». L’oligarchie dont nous parlons régulièrement.
Et demain ?
Ce nouveau président s’est entouré de gens peu recommandables parmi lesquels des financiers véreux, d’anciens militaires et même des narcotraficants ! 

Comme l’écrit l’hebdomadaire Nomada : « Le système peut respirer et célébrer sa victoire. Alors que la CIGIC l’avait mis dans les cordes entre 2014 et 2018 ». Giammattei a évidemment confirmé la décision de Morales  : plus de CIGC  ! Dans son programme, on ne trouve aucune mesure susceptible d’inquiéter le système et d’instaurer plus de justice sociale et fiscale.
Et pourtant le système a un urgent besoin d’être profondément réformé. Le diagnostic de Nomada est sévère, très sévère :

➜ Un pays profondément inégalitaire : 260 personnes détiennent 56% de la richesse nationale. Tandis que la moitié de la population souffre de malnutrition et vit sous le seuil de pauvreté.
➜ Ce modèle de développement a entrainé cette année la migration de 250.000 Guatémaltèques dans les rangs de la « caravana » que Trump a accueillie avec son mur et son armée.
➜ Le taux d’imposition est très bas (10%) et il ne permet pas d’investir dans les soins de santé, l’éducation, les services publics.
➜ Le pays connait une épidémie de violences et d’abus sexuels contre les femmes et les filles. Un discours de haine contre les communautés indigènes et la communauté LGTBI se répand
➜ Seul 35% de la population a accès à la sécurité sociale.
C’est dire si le contexte dans lequel travaille le Mojoca est difficile. C’est dire aussi que former des jeunes de la rue qui ne se laissent pas entrainer dans la violence, mais au contraire apprennent à se respecter, à développer des comportements citoyens, c’est un projet ambitieux.

La petite foire de Libramont, nous y étions !

Nous étions présents les samedi et dimanche 27 et 28 juillet à la Petite Foire (Semel), à quelques encablures de Libramont et de sa méga-foire agricole (193.000 visiteurs).

Sous la tonnelle d’Entraide et Fraternité, nous avons rejoint les mouvements, associations, producteurs, artisans, … qui se battent inlassablement pour plus de justice et moins d’inégalités ici et dans les pays du Sud de la planète. Pour le climat et l’agro-écologie.
Pour les circuits courts.
De belles rencontres, des retrouvailles, des découvertes, de l’amitié. L’envie de revenir.