2 ORIGINE DES MULTINATIONALES
La première entreprise multinationale est Singer, société industrielle des Etats-Unis qui s’est installée à Glasgow en 1867. Ensuite à la moitié du XXème siècle se sont réalisées des fusions entre les entreprises à l’intérieur de chaque pays. Dès 1950 il y a eu une explosion des multinationales des Etats-Unis. Vingt ans plus tard c’est le tour des multinationales européennes et asiatiques. Dans les années 80 on commence à parler de Globalisation.
3 QUELLES SONT LES CAUSES DE L’APPARITION DES MULTINATIONALES ?
Je cite rapidement les principaux facteurs :La nécessité pour les entreprises industrielles d’augmenter continuellement leur profit et de réduire les coûts de production avec une main d’œuvre à bon marché et des impôts moins lourds qui se trouvent dans les pays du tiers-monde.
Les progrès de la technique permettent de fabriquer facilement et en grande quantité des produits pour lesquels il faut chercher des marchés à l’échelle du monde.
En outre, les industries minières et pétrolières doivent se déplacer là où se trouvent les matières premières.
4 HISTOIRE DES MULTINATIONALES AU GUATEMALA
Les envahisseurs espagnols qui débarquèrent en Amérique Latine avec Colomb étaient surtout attirés par l’or et l’argent et pour les voler ils obligèrent les indigènes aux travaux forcés dans les mines. Vols, saccages, exploitation et violence contre les indigènes sont une constante de l’histoire du Guatemala et ils se sont aggravés avec la globalisation. La production de canne à sucre, commencée peu après l’invasion, s’est développée intensément au XVIIIème siècle avec l’exportation du sucre et la création de plantations dans d’autres pays.
Durant ce même siècle a commencé aussi la production intensive de café. On créa une armée comme milice privée de l’oligarchie chargée d’expulser les indigènes des terres communales en les privant du travail et des ressources. Une loi contre le vagabondage les obligea aux travaux forcés. Beaucoup d’Allemands sont devenus producteurs de café en créant des lignes de chemin de fer et des entreprises de transport maritime vers l’Europe.
La première société multinationale bananière apparut en 1871 en Amérique Centrale avec Keith Minor de Brooklyn qui a construit un réseau ferroviaire dans toute l’Amérique Centrale en commençant par Costa Rica, construction qui coûta des centaines de vies humaines. A proximité du chemin de fer Keith Minor a acquis des terrains où il a planté des bananiers. Ainsi s’est formée la United Fruit Company, présente dans de nombreux pays d’Amérique Latine où elle a causé d’importants dommages à l’environnement, à la population et aux pays où elle s’est imposée.
En 1944 une révolution de militaires, de paysans, d’étudiants, d’intellectuels guidés par le professeur Arévalo et le colonel Arbenz, a renversé la dictature d’Ubico. Le nouveau gouvernement a ouvert les portes du pays à la démocratie avec la liberté de former des syndicats et des partis politiques, avec le développement de l’instruction et l’amélioration des conditions de vie de tous les citoyens. Dans ce but il a acquis les terres non cultivées appartenant aux propriétaires fonciers et à la multinationale étatsunienne United Fruit Company qui était propriétaire de presque 100 000 hectares de terres incultes. Pour protéger les intérêts économiques de cette entreprise les Etats-Unis ont armé, formé et guidé les éléments réactionnaires de l’armée, qui par un coup d’Etat ont renversé en 1954 le gouvernement du président Arbenz. A partir de ce moment jusqu’en 1986 se sont succédées des dictatures militaires qui ont protégé les intérêts des Etats-Unis.
Dans les années 60 s’est implantée dans le pays la société minière canadienne INCO qui avec la participation de la dictature militaire a commencé dans le département d’Izabal l’extraction du nickel, de l’or et de l’argent.
En 1996 le président Alvaro Arzù profitant de la signature des accords de paix a ouvert les portes du pays aux entreprises multinationales en leur offrant des conditions avantageuses : gisements importants de métaux précieux et de pétrole et peu de lois pour la protection de l’environnement, des travailleurs et des communautés locales.