Nos médias sont envahis de pages ou d’émissions radio-TV « Covid – covid – covid » chez nous et dans les pays voisins. On en arriverait à oublier les ravages de la pandémie dans des pays plus pauvres et de surcroit (encore) moins démocratiques. Ajoutez-y crise migratoire et catastrophes naturelles à répétition. C’est le point sur cette situation que le CETRI a dressé avec 3 universitaires latino-américains dont la conclusion pointe le Guatemala :
« C’est un ensemble de phénomènes, naturels, politiques et économiques, qui poussent les Centro-Américains à fuir. Les conflits qui déchirèrent la région dans les années 1980, l’impact désastreux des ajustements structurels et des politiques néolibérales qui suivirent, les inégalités, la pauvreté, les discriminations culturelles, la violence mafieuse que font régner les gangs armés, l’emprise croissante du narcotrafic, l’insécurité alimentaire, la dénutrition, les États faillis, les démocraties fantoches, les politiques injustes, l’extrême vulnérabilité de la région aux catastrophes naturelles – éruptions volcaniques, tremblements de terre, ouragans, inondations, glissements de terrains, sécheresses… – exacerbée par les changements climatiques et la dégradation galopante de la biodiversité… L’ensemble a fait perdre l’espoir. Au Guatemala en particulier, où tous ces facteurs s’additionnent plus qu’ailleurs. »
Pour en savoir plus, lire ici l’article de Bernard Duterme (Cetri), Louvain-la-Neuve, novembre 2020