Le MOJOCA a 25 ans

Cela fait 25 ans que Gérard Lutte a initié avec des filles et des garçons des rues le Mojoca. Cela s’est fêté en toute simplicité et amitié au Guatemala, en Italie et en Belgique. Des centaines d’ami.e.s et de volontaires ont célébré le chemin parcouru dans cette histoire de libération et d’émancipation. Avec des jeunes considérés là-bas comme des déchets.

Le réseau belge avait invité à 2 journées de fête et de travail. Le samedi 1 septembre, en présence de Gérard Lutte, les volontaires qui portent des actions aux 4 coins de la FWB se sont réunis à la Halle de Han (Tintigny). Ils ont partagé les raisons de leurs engagements. Leurs espoirs aussi. Emotion, amitié, simplicité et projets nouveaux. Le dimanche 2, près de 400 personnes sont venues écouter Emre Gultekin, Brahma Khyapa et Vardan Hovanissian. La Basilique d’Avioth a résonné aux sons des voix, cordes, doudouk, saz et autres instruments venus de Turquie, d’Inde ou d’Arménie. L’enthousiasme était au rendez-vous. Beaucoup ont découvert et apprécié ces musiques venues d’ailleurs.

Après la fête, l’engagement ! Ici et là-bas. Pour que le monde change, pour que le désordre établi ne renvoie plus des jeunes dans la rue, des mineurs dans des centres fermés, des SDF dans les gares,  des exilés sur des esquifs mortels, …

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Guatemala – Nicaragua, même combat ?

Nicaragua : la révolution sandiniste des années 70-80 en a fait rêver plus d’un en Europe. Las, aujourd’hui, son leader Daniel Ortega incarne ce qu’il y a de pire : une dictature et le népotisme.

Pour mieux comprendre la situation : trois articles à lire de Bernard Duterme du CETRI, Gérard Lutte et Médiapart qui apportent des éclairages intéressants.

 

Guatemala : Rigoberta Menchu, prix Nobel de la paix en 1992, a pu faire croire que le combat pour que les droits des minorités soient respectés dans ce pays était gagné. L’extrême pauvreté de plus de 50% de la population, les violences, la corruption, la malnutrition des enfants pauvres … témoignent d’une politique au service d’une caste de privilégiés. Le beau reportage avec les survivants de l’éruption du volcan Fuego nous plonge dans leur vécu.

Une belle exposition : La dignité, en quête de ce droit essentiel…

Après avoir été sensibilisés au sort des jeunes de la rue à Guatemala-Ciudad (Amérique centrale) par Marinette Marchal, leur professeur, des élèves de 5 TQ de l’Institut Cardyn-Lorraine d’Arlon ont rencontré à l’école Julia Arevalo et Kenia Guzman venues en Belgique afin de raconter comment, au travers du Mouvement des Jeunes de la Rue (le MOJOCA), elles ont réussi à changer de vie. Ce fut un bel échange et une leçon de courage et de dignité.

Quelques élèves, interpellés par leur témoignage, ont souhaité mener un projet à partager à toute l’école. Ils ont  créé une exposition pour montrer comment, dans un pays où les droits humains sont bafoués régulièrement, l’action et la persévérance de quelques-uns permettent de rétablir des droits fondamentaux qui avaient été perdus. D’autres les ont rejoints pour présenter le Guatémala dont on parle si peu dans les médias.

Dans ce monde où l’on dénonce quotidiennement des manquements graves au respect de l’humain, cette exposition veut apporter une note d’espoir en présentant les petites et les grandes victoires de ces jeunes qui luttent ensemble pour redevenir des citoyens à part entière.

La dignité est le droit fondamental qu’ont voulu souligner et célébrer les élèves par le choix du titre de l’exposition. Elles et ils ont aussi assuré des animations avec des jeunes d’une école primaire voisine (voir les photos)

Que l’on vive en quelque lieu de la planète, là-bas ou ici, le combat pour que chacun puisse vivre dans la dignité reste d’une actualité criante. Il est important de préserver sa dignité et d’être attentif aussi à celle des autres.

 

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Guatemala : rétro 2017

L’année 2017 au Guatemala est tristement dans la continuité des précédentes : poursuite du Président Morales et de son entourage le plus proche pour corruption. On en prend d’autres et on recommence !

Du neuf : un nouvel ambassadeur des USA (désigné par Trump) qui semble bien plus proche du régime que son prédécesseur. Malgré de nombreuses manifestations, le Parlement a refusé la demande de levée de l’immunité du Président.

La situation économique pâtit de la faiblesse des institutions et la grande pauvreté touche encore plus de personnes. Dans un contexte marqué par la culture de la violence dans tous les secteurs.

Sur tous ces sujets, on peut lire plus de précisions dans l’analyse (lire ici) qui introduit le rapport annuel sur les activités du Mojoca au Guatemala en 2017

OXFAM et nous

L’émotion suscitée par les comportements scandaleux de travailleurs d’Oxfam–Grande-Bretagne appelle à la réflexion et à quelques mises au point. D’autant que le Réseau Mojoca–Belgique passe par Oxfam-Solidarité-Belgique pour que les donateurs puissent bénéficier d’une attestation fiscale.

Nous proposons deux textes susceptibles de mieux situer les enjeux et de favoriser la réflexion :

  1. le courrier du secrétaire général d’Oxfam–Belgique, Stefaan Declercq, à lire ici
  1. une très intéressante analyse de la logique des interventions « humanitaires » par Frédéric Thomas du CETRI (texte paru en « opinion » dans Le Monde du 19 février)

Ce deuxième texte nous donne l’occasion de rappeler – si besoin – que les chantiers du MOJOCA s’inscrivent dans une tout autre perspective : celle d’une coopération dans la durée et du développement de la prise en charge du Mouvement par les jeunes (« autogestion »), aux antipodes de « l’urgence humanitaire ».

Bonne lecture et bonne réflexion.

1993-2018

le Mojoca a 25 ans !
Paroles de Gérard Lutte aux travailleuses et travailleurs en réunion d’ouverture de l’année sociale 2018, le 11 janvier. Extraits.

Il y a 25 ans, le rêve d’un Mouvement des jeunes de la rue naissait.
Tout a commencé au mois d’avril 1993 lors de mes rencontres avec 60 filles et garçons des rues. Ils m’ont raconté l’histoire de leur vie. Ces rencontres ont eu pour chacun-e de nous une influence profonde sur la suite de notre vie.
Je me suis identifié à chaque jeune, j’ai souffert avec lui les violences qu’il endurait et je me suis réjoui de ses petits bonheurs. Ainsi j’ai découvert leurs valeurs et leur capacité à devenir responsables d’eux-mêmes et dans la société. J’ai donc décidé de revenir au Guatemala, de les appuyer dans la réalisation de leurs rêves et de me mettre pour le restant de ma vie à leur service.

Coopérer au développement, oui, mais comment ?

La politique de coopération au développement de la Belgique devrait intéresser tous les citoyens. Elle fait actuellement l’objet de débats qui portent plus sur les budgets (insuffisants) que sur la qualité.

Le Réseau belge d’amitié avec les jeunes de la rue et les acteurs des chantiers menés avec les jeunes au Guatemala ne sont pas indifférents à ces débats.

Ici le point de vue du président de l’asbl (publié dans le mensuel Plein Soleil, février 2018)

L’année démarre en fanfare !

Le 20 janvier, une première à Bruxelles, près de 600 ami-e-s on répondu à notre invitation et ont assisté au concert « Canta Mojoca ». Une ambiance chaleureuse, une équipe formidable, un programme vivifiant, un fameux succès (images).

Et le 3 février, à la Halle de Han, record d’assistance battu pour notre traditionnel « buffet paysan » et chaude ambiance gaumaise.

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